Lorsqu'il publie Utopia en 1516, Thomas More inaugure un
genre nouveau, en reprenant un sujet connu depuis les Grecs. L'utopie,
lieu idéal ou non lieu ? Dans cet écart s'inscrit un discours sur le
bonheur, en marge de l'ordre existant et de la pensée dominante. Mais de
quel discours s'agit-il ?
Ce dictionnaire a pour ambition de montrer que l'utopie
ne relève pas seulement de la critique politique. La recherche et la
construction des liens entre l'idéal et le réel passent tout autant par la
fiction, le théâtre, la musique, l'art, l'architecture et la technique.
Toutes ces figures de l'utopie appartiennent aussi à l'histoire.
Au-delà des interprétations et des appropriations
successives de l'utopie, les quelques 70 auteurs de ce dictionnaire, ont
voulu retrouver, derrière l'allégorie et à travers l'extrême polysémie du
mot, le sens d'une construction imaginaire, dans un temps donné. De la
Cité de Dieu aux mondes virtuels, de l'Âge d'or à l'Apocalypse, de Dada
aux contre-cultures, de Rousseau à Walter Benjamin, les 110 articles de ce
dictionnaire prouvent combien l'utopie relève du paradoxe.
De Age d'or à Ville idéale, de
Autogestion à Science-fiction, ce dictionnaire alphabétique présente,
à travers une centaine d'articles, les principales utopies apparues au
cours de l'histoire : les grandes œuvres des utopistes : de La République
de Platon, à Utopia de Thomas More et au Meilleur des mondes de Huxley ;
l'utopie comme expérience vécue : des phalanstères de Fourier à la Commune
de Paris et à l'école du Bauhaus ; les utopies architecturales,
urbanistiques, scientifiques et techniques : immeubles communautaires,
villes idéales, mondes virtuels...
De grands articles thématiques et synthétiques
présentent par domaines de culture les différentes utopies : architecture,
cinéma, éducation, musique, politique, science, voyage...
Editeur : Larousse